Connaissez-vous les chiffres de l’apprentissage du golf ? Etes-vous satisfait de votre apprentissage ? Avez-vous autour de vous des amis qui ont appris à jouer et qui ont abandonné ? En combien de temps avez vous appris à jouer? Comment s’est passée votre entrée sur un parcours? Avez vous envie de progresser encore?
En France sur 100 personnes qui apprennent, plus de 90 arrêtent au bout de 2 ans (chiffres non certifiés mais tenaces ) …Trouvez-vous cela inspirant ? Pas moi et je veux améliorer cela…
Dans les dernières vidéo « Les leçons de l’été » sur la Chaîne YouTube je rapporte que j’ai constaté chez les joueurs universitaires : un manque d’intelligence du jeu.
Pourquoi frapper fort si jeune?
Les jeunes sont encouragés à frapper fort la balle. Les coaches et entraîneurs disent qu’il est important de gagner le maximum de terrain. Ce n’est pas faux mais mériterait d’être nuancé.
Que pour jouer le drive on investisse sur le physique pourquoi pas, le golf demande une vraie attitude athlétique. Pour résister à la latéralité imposée par le swing et supporter les marches répétées à haute dépense d’énergie, l’entraînement physique demande un investissement.
Mais pourquoi ce manque de nuance quand le drapeau est à moins de 110-120 mètres ? A cette distance et en dessous l’intelligence de jeu doit prendre le dessus sur la longueur, juste de la logique de jeu .
Joueur aguerri, je considère que direction et précision doivent prendre le pas sur la puissance pour toucher la cible au plus près. L’intelligence de la situation est le moyen d’attaquer le parcours aussi sûrement et plus souvent que de prendre les par 5 en 2.
Apprendre aux jeunes joueurs à frapper fort est contre-productif pour leur développement de joueur. Ils ne pensent qu’à swinguer à fond pour le reste de leur jeunesse. Alors que le petit jeu est la clé véritable du jeu, l’apprendre tôt me paraît un atout. Je n’ai pas dû suivre tous les épisodes de l’évolution du jeu…
Sur le BornForGolf Tour, Le Stadium Concept anime et complète intelligemment la partie de tous les joueurs. Les croyances sont bien ancrées. De mon point de vue, les jeunes joueurs sont déformés. L’esprit du jeu devrait prévaloir et ce n’est pas le cas.
Le concours de drive est prisé mais le chipping et le putting sont moins fréquentés ? Pourquoi ? Parce qu’il manque une méthode d’apprentissage.
La méthodologie facilite l’apprentissage
Pour développer une technique (quelle qu’elle soit), le cerveau a besoin d’un cadre méthodologique. Des repères partagés qu’ensuite chacun va s’approprier et arranger en fonction de ses qualités et ses vulnérabilités.
L’important d’une méthode n’est pas le résultat mais le processus à appliquer pour réussir et créer le jeu selon son intention.
Si l’intention est de frapper fort et de lancer la balle le plus haut possible, alors que deviennent direction et précision ?
Nous voyons cela dans tous les tournois chez les filles comme chez les garçons. Le physique, l’intelligence kinesthésique prend le pas sur le reste des intelligences. Encore petits les jeunes joueurs filles et garçons même sur parcours adaptés à leur âge restent court. Le wedging, le chipping s’impose à tous
L’intelligence du jeu est l’utilisation de toutes les intelligences du joueur. Le talent est d’inventer chaque coup et de mettre le parcours dans sa poche. Le petit jeu à 30 mètres du green développe cette connaissance indispensable à tous les joueurs.
Cela demande une préparation, une imagination sans limite. Une joie de jouer comme peut l’être un musicien avec son instrument seul ou dans l’orchestre. Le jeu à 30 mètres ne demande pas d’effort mais beaucoup de créativité. Ce jeu entre 2 et 30 mètres restera à vie bien compris restera à vie.
Il me semble que les grands champions de toutes les générations ont expliqué cela mais pour faire moderne on néglige cet héritage. Et le niveau de jeu reste très bas.
56°: wedge de l’invincible
Je souhaite à tous les joueurs d’avoir le plaisir de découvrir le calme intérieur de d’imaginer qu’à 30 mètres du trou le nombre de coup est calculé. Manier correctement son 56° permet de projeter son score sa régularité. En équipe votre capitaine peut compter sur vous
Je regrette vraiment qu’une méthode n’ait pas été imposée par la FFG (et les autres fédérations) croyant que ce sport était profondément individuel peut-être. Dernièrement j’ai suivi avec plaisir le Scottish Open et l’Open de France et donc le travail des green-keepers. Ils s’ingénient à préparer des parcours difficiles, durs, rapides. Comment stopper une balle? Avec un petit jeu à la sensibilité bien réglée…
Une méthodologie liée à la logique du jeu
Douloureux de constater que même lorsque des enseignants Pros signent un contrat avec la Leadbetter Academy, ils n’en appliquent pas toujours les principes et outils du maître américain.
La tendance veut que les pros de toutes obédiences, utilisent les chaînes et réseaux sociaux à longueur de semaines. Ils apportent des astuces diverses pour tenter de remédier aux défauts récurrents des joueurs en manque de repères. Cela brouille encore plus le désarroi des joueurs amateurs. Pour changer un geste un pro en présentiel s’impose.
Avec ce que j’ai appris cette année, je sais que maintenant nous sommes à un tournant. Pour la formation initiale ce sera moins vrai. Michaël Wolseley viendra l’expliquer. Je n’ai pas hésité dans « Le golf et la vie « à proposer une méthodologie. Ce n’était pas prévu mais parfois un auteur doit s’adapter, rester ouvert au progrès.
Une méthode permet de s’y référer. Une méthode prend en compte son auditoire. Ici la référence est le jeu. La technique de base apprise est pour juste jouer au plus près et proche de la finalité: mettre la balle dans le trou. Putter, chipper en premier.
Partout, les gens qui apprennent le golf finissent en pensant qu’ils ne sont pas doués. Gauches au début, sans savoir à quoi servira le bout de swing appris. La plupart du temps ils sont stressés par ce que raconte le Pro qu’ils ne comprennent pas toujours. Les apprentis se comparent à l’idée qu’ils se sont faite en regardant la télévision ou leur voisin. Ce stress perturbe leur concentration quand ce n’est pas d’autres soucis qui viennent les empêcher de comprendre ce qui leur est expliqué.
Special Delivery
Je propose une méthode à partir du swing « Special Delivery » de mon coach et ami Michaël Wolseley. Il la propose depuis plus d’un an, fruit de ses études et recherches à l’université de Californie. Metteur au point de Ballesteros, Van de Velde, observateur régulier de Couples… Il a interrogé tous les grands joueurs du PGA Tour actuels.
Ce swing est novateur en ce sens qu’il allie directement l’intention, la technique et le rythme du joueur que l’on disait séparés. Celui-ci met en jeu les muscles et segments logiques de la biomécanique. Prévention du dos par dissociation des segments du bas et du haut du corps.
J’ai pris son enseignement directement avec lui en Californie. Pourquoi ses joueurs gagnent-ils 15 coups en 3 mois depuis deux ans qu’il enseigne ce nouveau geste? On oublie la technique pour ne chercher qu’un ressenti dans les liaisons logiques entre le club et le corps.
Pour être créatif vous devez vous préparer à être créatif et oublier la technique. Le geste se crée par un rituel logique, des sensations pour donner la puissance sans perdre la coordination.
Pour créer du jeu ? Faire son coup virtuellement.
L’intention du joueur pour inventer son coup est primordiale pour mobiliser ses intelligences. La composer virtuellement le coup à jouer, le guide pour harmoniser le geste à la situation de jeu. Il combine de manière systémique la trilogie longueur-direction-précision.
Cela donne des coups différents en fonction de la distance de la cible. Le jeu devient naturel en fonction de chacun. La méthode permet de comprendre et de s’adapter. Elle offre l’opportunité de gagner du temps d’apprentissage au débutant.
Plus facile de jouer avec les clubs du sac pour respecter son rythme intérieur. Le plaisir du jeu vous tire vers le haut. Vous serez moins pollués par la technique. Chaque coup inventé donne des sensations qui renforcent la confiance en soi.
Pour comprendre comment cela fonctionne les didactiques proposés donnent des solutions pour le chipping et le wedging à 40-45 mètres. La logique du jeu est sans cesse respectée.
Arrivé sur le green, il reste la motivation pour terminer le coup et battre le parcours au lieu d’être frustré parce que l’on a raté une fois de plus ce que l’on avait imaginé.
Entraînement de qualité partagé:
Faut-il beaucoup s’entraîner pour paraître doué ? Pour les joueurs qui veulent en faire leur métier, certainement comme vous l’avez fait pour assoir votre notoriété professionnelle.
Sinon visualiser, mimer et passer du temps sur les aires d’entraînement de jeu direct. Le practice fausse l’approche du parcours. Nécessaire d’y aller tout de même pour régler la technique de swing. Ces réglages vous en serez demandeur, vous en sentirez les besoins avec l’évolution de b votre niveau de jeu.
Pour imaginer une progression rapide vous devez investir quelques minutes tous les jours pour visualiser et mimer. Le cerveau le permet: il ne fait pas de différence entre une situation virtuelle ou réelle. Profitez-en. Passez un peu de temps toutes les semaines (une heure au moins) à répéter vos gestes en vraie grandeur. La répétition ancre votre geste en mémoire automatique.
Passer du temps au putting et au petit jeu est plus rentable que de tenter d’avoir un swing parfait au grand jeu. Le wedging à 50-60 mètres du green offre des opportunités de progrès insoupçonnées.
Peu de balles mais chacune avec une attention de qualité
Vous n’aimez pas le practice ? Partez avec 3 clubs et exercez-vous directement sur le parcours. Partez même avec un seul club et le putter, vous apprendrez plus que de pousser ou tirer un chariot avec un sac plein de clubs.
Une chance en plus que cela accélère le jeu. Moins de réflexion pour choisir le club. Par contre quel plaisir d’inventer son jeu de cette façon.
Allez, tentez cela cet hiver, et vous verrez que l’an prochain votre index va baisser. Vous pouvez même le programmer si vous suivez la méthode que je vous ai proposée.
Bon golf à tous