Pour débuter au golf nous commençons avec un club ou au mieux 3 surtout avec la Méthode GE2M. Chacun les apprivoise du mieux qu’il peut. Puis vient le moment d’entrer sur le parcours et de choisir un sac.
Petit à petit, coup après coup avec les essais et les erreurs on découvre que le golf est un sport individuel. C’est une arnaque vraie.
Au golf, nous sommes toujours deux : le sac et soi pour affronter le parcours.
Le sac se choisit, comme un ami
Ce sac que l’on a choisi (ou pas), gros, coloré, à trépied et des fois sur un coup de dés, sans se douter de l’importance qu’il a.
Le sac de golf est bien plus important que l’on ne croit. Chaque joueur doit avoir la meilleure connaissance de soi, mais faire équipe avec son sac est tout aussi important.
Le sac quand on part pour un parcours se prépare lui aussi pour s’adapter au parcours et à la journée qui est engagée. Il contient à la fois l’ensemble la panoplie pour jouer mais aussi il est là pour nous protéger : nous abriter en cas de pluie, nous permettre de boire et de manger. Nous secourir avec le livre des règles en cas de conflit ou d’oubli dans un obstacle…
Le sac est un ami, une aide véritable dans notre équipe.
Quel caractère a-t-il?
Il a son caractère, mais pour le découvrir nécessaire de s’en occuper en fonction de son budget mais aussi de notre niveau de jeu et de notre ambition.
Le sac évolue dans le temps comme chaque joueur. Un sac de débutant comme soi, devient avec l’expérience un sac de joueur complet quand nous sommes prêts.
Pour se soutenir dans les tempêtes du jeu une fois choisi ses caractéristiques principales, il doit nous permettre d’aller loin et droit pardonner nos erreurs passagères autant que faire se peut. Près du green il sera précis pour nous permettre des nuances de jeu, augmenter le volume de son propre jeu.
Pour apprivoiser ces nuances, mine de rien nous devons passer du temps ensembles. Un couple, un mariage n’est jamais facile à réaliser. Seule l’expérience va nous y aider.
Composer le sac
Le mien par exemple est composé du driver qui n’est pas mon club préféré. Il me sert juste à mettre la balle au milieu du fairway.
Et là le jeu commence, bois 3 et 4 (souvent) que je remplace par un bois 5 selon la longueur du parcours. Un hybride 4 et la précision commence avec le fer 5 et ses cousins fer, 6, 7, 8, 9. La famille des clubs qui aide à la stratégie de jeu.
Enfin, 4 fers de précision, 48°, 52°, 56°, 60°. Je l’ai bâti avec le temps et il varie un peu avec le pays et la météo du jour où je vais jouer.
J’ai passé du temps avec tous mes clubs pour savoir leur vrai caractère, leur précision et leurs nuances d’approche.
J’ai beaucoup visionné Nick Faldo quand j’ai commencé à jouer. Bien sûr je n’ai pas son swing mais je sais avec constance faire passer mon club au bon endroit pour aller tout droit.
Pour mieux jouer: se comprendre et s’apprivoiser
Encore aujourd’hui et sans beaucoup d’entraînement j’ai plaisir à trouver un drapeau à 100 m sans être trop loin du trou.
J’ai appris avec le temps la longueur exacte que chaque club me donne quand je les joue un coup plein. Ensuite avec un quart, demi ou ¾ pour précision d’amplitude. Les mains en haut du manche me donnent une information et j’en ai une autre avec le grip en bas.
Cela fait mille nuances, mais du coup mon ami le sac est d’une aide précieuse.
Quand au putter je l’ai voulu beau et bien équilibré. Avec lui aussi j’ai passé du temps. Sans déplacement, sur le tapis dans le garage comme on l’a souvent vu dans cette période de confinement.
L’hiver pour encore partager et se découvrir
Parfois l’hiver, je laisse mon ami le sac dans le coffre de la voiture. Je pars avec son petit frère léger, la place pour trois ou quatre clubs seulement avec deux ou trois balles.
Son petit frère ne pèse pas ni dans le physique et encore moins dans le mental. Il permet de mieux comprendre certaines nuances de caractère de clubs que je n’ai pas l’habitude d’utiliser.
Cela me permet de me projeter sur tel ou tel parcours que je jouerai en voyage ou durant les vacances d’été. Au golf j’aime anticiper, rêver du jeu que je veux jouer. Entre deux coups, on a le temps de dialoguer avec un ami même s’il est petit.
Le sac sait tout de moi…
Mon ami le sac est ainsi capable de me dire mes quatre vérités. Mes points faibles à réparer, mais aussi mes points forts à surtout ne pas négliger. Ce sont eux qui me permettront dans un jour moyen de sortir mon épingle du jeu.
Plus jamais à partir d’aujourd’hui vous ne penserez que vous êtes seul à jouer bien ou mal. Protégez, bichonnez avec humilité et lucidité et même avec tendresse votre ami le sac. Il vous rend ce que vous lui donnez, comme un ami le fait.
On va pouvoir recommencer à jouer.
Bon golf à tous !